PATRIMOINE CULTUREL DE LA WILAYA DE NAAMA

L'ALGERIE SE CLASSE DANS LE PELETON DE TETE DES NATIONS EN CE QUI CONCERNE :

LA PREHISTOIRE  : Nous avons des sites qui se classent parmi les plus anciens d'Afrique et du monde !

L'ART RUPESTRE : avec ses deux grands ensembles : 

- Le Tassili - Hoggar,  à l'Est.

- Le Sud-Oranais,  à l'Ouest.

LES  PLUS GRANDES GRAVURES  RUPESTRES DU MONDE

Les gravures rupestres de l’Atlas saharien sont moins connues du grand public, mais elles sont très anciennement connues des scientifiques.  La première station est celle de TIOUT à 18 kms de la ville d’Aïn-Sefra dans la wilaya de Naama. Elle a été découverte en 1847 par le Dr. JACQUOT qui faisait partie de l’expédition militaire du Général Cavaignac dans le Sud Oranais. Le style est naturaliste, les dimensions souvent grandes, la technique de gravures de grès très élaborée. Le thème principal est l’animal sauvage : buffle antique, éléphant, lion, rhinocéros, diverses antilopes, Autriches, gazelles… un animal domestique : le chien ou en cours de domestication, tel le bœuf et le mouton.

Le long des monts de ksour, on rencontre de superbes éléphants,  de formidables bubales antiques, de magnifiques béliers, certains porteurs d’un sphéroïde entre les cornes ou d’appendices divers, ce qui fait évoquer, à leurs propos, le bélier d’Amon égyptien et croire que  à une origine égyptienne de ces gravures. A cela s’ajoute, entre autres, la station de cent quinze chars de l’oued Lar’ar. Ces gravures anciennes étaient d’époque néolithique car de l’outillage avait été trouvé en place.

A Hadjra Mahissrat,  le magnifique panneau d’éléphants avait été recouvert d’une couche de peinture à l’huile, par des militaires français afin de mieux les photographier !

A Tiout, le grand panneau des lions et des chasseurs qui domine la palmeraie, portait des inscriptions récentes en arabe.

A la Sebkhat Dirhem : un très jolie petit cheval, finement tracé, il ne reste plus rien. Toute la crête avait été démolie pour empierrer la route.

A Moghrar Tahtania : Qalaa Cheikh Bouamama : des inscriptions arabes et françaises s’enchevêtraient avec les gravures.

NOUS SOMMES LES PREMIERS D'AFRIQUE.

Avec cet avantage sur l'Europe et le reste du monde que nous pouvons présenter toute l'échelle de l'art :

- du Réalisme à la Schématisation, puis c'est la décadence, l'art a perdu de sa force, il est devenu, comme le dessin d'enfants.

- Avec aussi cette supériorité :

Nos gravures et peintures représentent à 65 % des figurations humaines de très belle facture et 35 %, des figurations animales, citées dans le monde entier comme le lion de Ras Taïba (W.de Bechar), l'éléphant de Tiout... (pour le Sud-Oranais). Malheureusement si des mesures ne sont pas prises d'urgence ce patrimoine est appelé à disparaître. (Tiout, Qalaa Cheikh Bouamama - Moghrar T., Sfissifa...)

                            DEFENSE DU PATRIMOINE

Nos enfants, les enfants de nos enfants et leurs enfants ont le droit de pouvoir contempler l'héritage laissé par nos ancêtres. 

Protégez-le ! 

Ne le détruisez pas ! 

Référence :

Photo : Henri Lhote,