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HOMMAGE AU MOUDJAHED ALLA BELHADJ

HOMMAGE AU MOUDJAHED ALLA BELHADJ
HOMMAGE AU MOUDJAHED ALLA BELHADJ
HOMMAGE AU MOUDJAHED ALLA BELHADJ

                         Le moudjahed Allah Belhadj était un passionné de l'histoire de la région. Il est décédé le 24 avril 2006. Il faisait parti du comité d'organisation du colloque national en commémoration du centenaire de l'insurrection de Cheikh Bou Amama ( 1881-1981) qui a été organisé à Aïn-Sefra, le 19 mai 1981.

                        De son vivant, il a témoigné durant deux heures à un reportage sur la vie et l'insurrection de Cheikh Bou Amama réalisé par l'ENTV depuis le ksar de Moghrar Tahtania (Qalaat Cheikh Bou Amama) passant par les ksour avoisinants. Une région qui recèle de magnifiques sites touristiques qui ont fait rêver le réalisateur Benamar Bakhti et son équipe lors du tournage du film " l'épopée de Cheikh Bouamama " qui a fait sensation dans le monde musulman lors de sa sortie en 1983.  

                           En compagnie des membres du comité d'organisation, il a rencontré le 26 avril 1981, le dernier moudjahed Salem Faradji de Fendi qui était âgé en 1981 à 117 ans. Ils ont enregistré : 12 grandes batailles et 22 accrochages tout le long de cette insurrection.

        BRIEVEMENT : Cheikh Bou Amama engagea une des plus longues insurrections au Maghreb qui avait duré un quart de siècle (1881-1908) contre l'occupation française. Cette lutte continuait celle des Ouled Sidi Cheikh (1864), celle d'El-Mokrani (1871); le soulèvement d'El Amri (1871) et les révoltes des Aurès (1876)...De son vrai nom : Bou Amama ben Arbi, ben Cheikh, ben Horma, ben Mohammed, ben Brahim, ben Tadj (13eme fils de Sidi Cheikh)... Son fils Si Ahmed a déclaré de son vivant, dans sa Zaouia à Aïn-Sefra, que son père Cheikh Bou Amama est né à Moghrar Tahatani en 1833. Si Ahmed est décédé en mars 1973 à un âge avancé. Un mausolée a été érigé en son honneur à Aïn-Sefra.         

         Un colloque national en commémoration du centenaire de l'insurrection ( 1881-1981) a été organisé à Aïn-Sefra . A cette occasion, le président Chadli Bendjedid a inauguré une stèle à Tazina où s'est déroulée une grande bataille en mai 1881 qui a eu un retentissement international où le colonel Innocenti avait subi une cuisante défaite. Le presse coloniale commençait déjà à s'inquiéter et voyait le climat insurrectionnel se perpétuer. Elle ne cessa d'appeler à frapper "vite et fort". En représailles, six colonnes furent envoyées pour réprimer la population et une autre, commandée par le colonel de Négrier poussa jusqu'à El Abiod Sidi Cheikh où elle détruisit la Koubba de Sidi Cheikh et les sanctuaires avoisinants. La maison de Cheikh Bou Amama au ksar de Moghrar Tahtani a été dynamité sur ordre du général Delbecque le 21 novembre 1881. 

         Son petit fils Si Mohammed a crée une fondation " Cheikh Bou Amama". A cette occasion, un Colloque National a été organisé par le Ministère des Moudjahidines à Alger le 14 et 15 aout 1999.

           Après ces victoires en terre algérienne, Cheikh Bou Amama et son allier Cheikh Jilani Ben Abdesslem surnommé par le makhzen "Le Rogui Bouhmara " portaient le combat en territoire marocain. Ils avaient pourchassé l'armée française et le makhzen  jusqu'à occupé presque l'Est marocain. Ils sont arrivé jusqu'à TAZA et JERRADA au Nord . Après la bataille d'Oujda le 29 janvier 1905, contre l'armée française et le makhzen  renforcés par l'armée espagnole et d'autres mercenaires, les moudjahidines de Cheikh Bou Amama étaient repoussé un peu plus au sud.

           Le makhzen s'avoua vaincu, le Sultan Abdelaziz demanda "l'Amen" de peur qu'une autre insurrection contre son pays ne se soulève. Il signa un pacte de paix avec Cheikh Bou Amama tout en l'autorisant à s'installer à l'Ayoun Sidi Melouk où il mourut deux ans après dans la nuit du 12 Ramadhan 1330 (07 octobre 1908) suite à une longue maladie. Sa mort fut célébrée par des youyous en l'honneur du martyrs. Un simulacre d'enterrement eut lieu pour tromper l'ennemi qui voulait sa tête mort ou vif. La nuit, comme son ancêtre Sidi Cheikh qui a combattu les espagnols à Oran, son corps fut transporté sur le dos d'une chamelle conduite par ses compagnons Chaâmba où il fut enterré près du mausolée de son aïeul à l'Abiodh Sidi Cheikh. Un mausolée par la suite a été érigé à l'Ayoun Sidi Melouk à son honneur où ses fils, Si Tayeb et Si Cheikh ont été enterrés à la place de leur père pour sceller à jamais la fraternité des deux peuples. 

     Gloire à nos martyrs ! 

                                               --0--

sur la deuxième photo : en compagnie de son frère Alla Mohamed dit Hamani Allah Yar Hamoum.

 

          

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